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Accueil ›Le 1er mai : L'unique futur pour l'Humanité, la révolution communiste
Nous sommes certains que l'humanité est capable de se relever des multiples calamités qui accablent aujourd'hui, mais cela passe par un changement radical de l'ordre économique et social du monde. La révolution mondiale est la seule possibilité pour faire face efficacement aux nombreuses catastrophes actuelles et agressives : de l'oppression des femmes à la dévastation environnementale, de la pauvreté généralisée aux guerres poussant aux migrations, de l'urgence sanitaire à la crise de l'éducation et de l'enseignement, pour ne citer que les principales. Malheureusement, aucune réforme du capitalisme n'est en mesure de faire face à ces tragédies. Aussi excessif que cela puisse paraître, c'est un fait : seule la révolution peut réellement changer les choses.
Partout dans le monde, les classes dirigeantes et leurs gouvernements de droite, de centre ou de gauche (même les plus "extrêmes" comme Syriza en Grèce), défendent toujours et uniquement la préservation du système en tentant l'impossible : gérer ses contradictions de plus en plus criantes.
Cette révolution doit être :
Une révolution prolétarienne, car la force motrice du changement nécessaire réside dans les millions et les millions de travailleurs salariés (stables, précaires, sous-employés ou sans emploi) qui créent, produisent, transforment, transportent tout. C'est uniquement grâce à leur travail, et donc à leur exploitation dans le monde entier, que le capitalisme continue à survivre à ses propres contradictions. C'est donc nous seuls qui pouvons réellement le renverser. Mais d'abord, le sentiment, la possibilité et la confiance qu'il existe une alternative à ce système basé sur l'exploitation des travailleurs pour le profit des patrons doit recommencer à circuler à nouveau dans notre classe.
Une révolution communiste, car seul le pouvoir des ouvriers dans "la forme politique enfin découverte" des conseils ouvre la possibilité de socialiser les moyens de production et les ressources de la planète. Ce n'est qu'alors que le travail ne sera plus une question d'exploitation, de contrôle par une classe du produit de notre travail quotidien, mais une question d'effort coopératif pour le bien-être commun ; afin que la production ne soit plus celle de marchandises pour faire du profit, mais celle de biens destinés à satisfaire les besoins humains et collectifs ; afin que chacun ait un toit, des soins en cas de besoin, une éducation et la possibilité de se réaliser en tant qu'être humain ; tout cela dans le contexte du respect total de l'environnement naturel, de son équilibre délicat et de l'écosystème.
En bref, notre objectif politique, le communisme, est une société où :
Le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous.
Chacun donne ce qu'il peut et reçoit ce dont il a besoin !
Le progrès technologique est censé libérer l'humanité de l'esclavage du travail physique, pour permettre ainsi de gagner du temps libre pour développer la croissance intellectuelle et spirituelle. Mais le capital ne produit uniquement et exclusivement que pour le profit, de sorte que le progrès technologique au sein du capitalisme ne peut signifier qu'une exploitation accrue, une plus grande oppression, un plus grand contrôle de la main-d'œuvre et l'asservissement à la machine. C'est l'essence du capitalisme : l'utilisation de la technologie non pas pour libérer les êtres humains, mais pour les asservir de plus en plus. Il ne s'agit pas d'harmoniser la production en fonction de l'environnement, mais de détruire la nature de manière de plus en plus intensive. Il ne s'agit pas d'améliorer la qualité de vie de la population mondiale, mais de déclarer des guerres commerciales, financières et meurtrières... ce qui représente une partie de l'anarchie d'un système qui produit cycliquement des crises économiques.
Les crises sont désormais une réalité. En fait, personne n'a l'illusion qu'un jour, il y aura une véritable reprise économique pour nous et pour nos enfants. Au contraire, il devient de plus en plus évident que, non seulement le capital n'a plus rien de mirifique à nous offrir, mais qu'il est, par contre, incapable de contrôler les crises qu'il produit régulièrement. Le capital ne connaît qu'une seule voie : faire payer la crise aux pauvres et aux plus démunis, à commencer par les salariés par les coupes sociales, les sacrifices, la précarité et l'intensification de l'exploitation.
Cette dernière crise de la Covid prouve pour la énième fois et avec une extrême clarté que le capitalisme est le plus grand obstacle à l'avenir de l'humanité ! C'est pourquoi le problème du dépassement du capitalisme doit être placé au centre de tout discours politique.
La tendance communiste internationaliste
Pour développer ses luttes contre l'agression du capital, c'est-à-dire pour accroître la conscience d'être une classe sociale antagoniste au capitalisme et potentiellement révolutionnaire, pour acquérir la confiance dans la possibilité de créer une nouvelle société, notre classe – la classe ouvrière - a besoin d'un outil politique et organisationnel. Cet outil, c'est le parti de classe. Construire le parti de classe, ou du moins ses premiers noyaux, est la tâche que tous les révolutionnaires doivent se fixer aujourd'hui. Pour faire face à cette tâche, forts des leçons de l'histoire du mouvement révolutionnaire et de la classe ouvrière, posons le cadre de l'étape présente.
Où en est le capitalisme aujourd'hui ?
Nous vivons la plus longue et la plus profonde période de stagnation économique que le capitalisme n'ait jamais connue. La Covid nous a replongé dans le cauchemar de la récession sans fin et cela avant même qu'il y ait une reprise suite à la crise de 2008. Elle aurait conduit à un effondrement économique total et au déclenchement d'une nouvelle guerre mondiale si deux facteurs, apparemment distincts mais étroitement liés, n'étaient intervenus : 1) la capacité du capitalisme à réagir par l'intermédiaire de ses banques centrales, qui ont rapidement soutenu l'économie par une injection sans précédent de liquidités ; 2) la grande passivité de la classe ouvrière qui, pendant des décennies et à de rares exceptions près, a permis aux capitalistes de s'entendre entre eux sur les différentes politiques économiques sans que ce facteur - une classe ouvrière combative - ne vienne jamais leur mettre des bâtons dans les roues et mettre le système à genoux.
Le capitalisme, dirigé par les grandes entreprises qui, depuis le début de la pandémie, ont vu leurs fortunes déjà considérables augmenter encore, a affiné ses compétences en matière de gestion des crises depuis des décennies. Les capitalistes ont appris de ces expériences (ce que nous aurions dû copier en tant que classe). Au début de la crise du Covid, les banques centrales sont rapidement intervenues, avec l'injection de prêts monétaires aux banques et aux grandes entreprises les plus colossaux de l'histoire économique : le FMI a annoncé en novembre 2020 que l'injection financière par les banques centrales était déjà de 19 500 milliards de dollars, soit près du cinquième du PIB mondial, presque égal au PIB annuel des États-Unis !
Cette immense quantité d'argent est déboursé sinon à des taux d'intérêt négatifs, du moins à des taux proches de zéro, ce qui a littéralement stimulé l'achat et la vente de titres financiers mondiaux (actions, obligations, produits dérivés, fonds...), au point que malgré la très lourde crise économique, les principales places financières (à commencer par Wall Street) ont remercié les banques centrales et ont terminé l'année 2020 avec des hausses record ! Du champagne et du caviar sur le corps des centaines de millions de personnes qui ont perdu leur emploi et/ou sont tombées malades du Covid : le capitalisme marche sur les morts.
Au-delà du grotesque, le fait est que seule une fraction de cet énorme crédit rentre dans la production. Pourquoi ? Parce que l'économie mondiale est plombée par un taux de profit tellement bas que le développement des moyens de production, c'est-à-dire l'augmentation de leur productivité a été utilisée pour exploiter les travailleurs jusqu'à la situation catastrophique actuelle et à les jeter de plus en plus dans la rue car les investissements nécessaires sont trop coûteux. C'était notamment le cas pendant le confinement du Covid, lorsque l'économie ne fonctionnait plus et que la spéculation financière offrait des gains beaucoup plus faciles, du moins à court terme. Ainsi, le capital qui était censé être investi dans l'économie "réelle" reste dans la sphère financière tandis qu'une autre bulle spéculative grossit parallèlement à la dette. Les injections de crédit ne font que créer les conditions des futures crises économiques qui seront encore plus dévastatrices.
La crise capitaliste et la concurrence impérialiste vont de pair. Elles conduisent à des conflits sanglants dans le monde entier, des frontières de l'ex-URSS à l'Afrique subsaharienne et à la nouvelle route de la soie, du Moyen-Orient à la mer de Chine méridionale... Les feux de la guerre par procuration ne s'éteignent jamais mais s'enflamment sans cesse dans de nouvelles régions. Des horreurs indicibles sont commises quotidiennement en Syrie, en Libye, au Yémen, au Tigré et dans bien d'autres endroits, loin des yeux du cirque médiatique mondial. La plupart de ces guerres sont des guerres par procuration, financées et armées par les grandes puissances. Les États-Unis restent la superpuissance dominante mais sont de plus en plus confrontés à de nouveaux défis dangereux, la guerre commerciale et une course aux armements avec la Chine. La guerre impérialiste reste l'ultime solution d'un capitalisme décadent et en crise.
Les racines de la crise actuelle remontent à 50 ans. Lorsque les États-Unis ont été obligés d'abandonner les accords de Bretton Woods le 15 août 1971, ils ont ouvert la voie à l'endettement et à la production de capital fictif, ce que nous connaissons aujourd'hui. La masse de la dette publique et privée mondiale n'a cessé de croître, augmentant en période de crise, mais n'étant jamais complètement remboursée en période de reprise. La masse du capital financier en circulation est désormais plus de dix fois supérieure à la valeur réelle des marchandises qu'elle est censée représenter. Le taux de profit est tombé si bas que la spéculation est plus attrayante que l'investissement productif. Tout ce cycle infernal repose sur les épaules du prolétariat international exploité qui, heureusement pour les classes dirigeantes, ne se bat pas beaucoup et reste largement passif politiquement.
Où en est la classe ouvrière ?
Notre classe est en recul depuis des décennies, perdant lentement du terrain d'une manière ou d'une autre. Dans les vieux centres du capitalisme, les grandes concentrations productives ont été démantelées et délocalisées vers d'autres régions de la planète, où la main-d'œuvre coûte moins cher. Ainsi, dans les centres traditionnels du capitalisme, la classe ouvrière a été morcelée et dispersée, tandis qu'à la périphérie, elle est concentrée dans de grandes unités de production où elle manque d'expérience et de tradition de lutte politique.
En 2020, alors que les 2 200 milliardaires du monde ont vu leur fortune augmenter de 27,5 %, au moins 400 millions de travailleurs ont perdu leur emploi et plus de 130 millions de personnes ont été soudainement jetées dans un cauchemar de pauvreté permanente. D'ici à la fin de 2022, le FMI prévoit une baisse moyenne des salaires d'au moins 10 % pour les travailleurs « occidentaux ». La situation est encore pire pour le reste de la planète, où 2 milliards de personnes vivent au jour le jour dans une "économie informelle". Le Programme alimentaire mondial prévoit que "trois douzaines de pays" sont sur le point de connaître la famine.
Par ailleurs, dans de nombreux pays, la situation économique et sociale n'est que temporairement soutenue par les aides publiques et des mesures de chômage technique. Cependant, le "fire and rehire" (à des conditions plus précaires) est déjà utilisé pour réduire les salaires, tandis que des milliers d'autres entreprises n'attendent que d'avoir les coudées franches pour licencier. L'Indonésie et d'autres pays périphériques adoptent déjà une législation du travail "plus flexible" pour encourager les investissements futurs. A court terme la relance de l'économie capitaliste n'a en fait qu'une seule option : réduire les coûts de la main-d'œuvre. Comme on pouvait s'y attendre, au cours des prochaines années, nous assisterons, si ce n'est à un effondrement, certainement à une "non-récupération" des emplois perdus; en bref, toute "récupération" sera longue et lourde, et ce sont les travailleurs qui en la supporteront.
Les secteurs les plus défavorisés de la classe ouvrière paieront le plus lourd tribut : les femmes qui sont souvent les premières à être licenciées et qui subissent des conditions humiliantes de désavantage ainsi que des salaires et une sécurité de l'emploi inférieurs dans tous les pays, et les migrants qui constituent le secteur le plus pauvre de la classe et sont facilement victimes de chantage. En même temps, cependant, ils pourraient bien être poussés à entamer la contre-offensive d'où de nouveaux épisodes de lutte de classe peuvent émerger, auxquels d'autres travailleurs pourront se joindre.
Les jeunes les plus exposés à la tyrannie féroce de la précarité méritent une attention particulière, car ils luttent pour trouver un emploi, et sont de plus en plus désorientés et isolés. Toute une génération grandit à la merci du cauchemar : le capitalisme qui favorise les troubles psychologiques et le sentiment de désespoir. Nous devons nous battre aussi pour les nouvelles générations, pour leur donner la perspective d'un changement qui vaille vraiment la peine d'être tenté.
De plus, le système mondial, au lieu d'investir dans les infrastructures, les transports, la santé et l'éducation, a préféré ignorer plus ou moins les causes qui ont produit et favorisé la propagation du virus. Il a tout misé sur la fermeture des entreprises les moins rentables et sur le business des vaccins. Outre le massacre qui s'est produit dans les secteurs les plus "fragiles" de la population (à commencer par les classes inférieures, le prolétariat), les dommages psychologiques au niveau social viennent juste derrière.
Perspectives
Bien qu'aujourd'hui la classe ouvrière semble vaincue, isolée et dispersée - et c'est un gros problème pour les révolutionnaires - il existe certains signes qu'il ne faut pas sous-estimer. 2019 a vu des soulèvements mondiaux, de l'Amérique du Sud au Moyen-Orient en passant par l'Europe. Même sous la pandémie, il y a eu des centaines, voire des milliers, de grèves à travers le monde contre le travail dangereux et les réductions de salaire. "L'agitation civile est en pleine expansion" (Programme alimentaire mondial). La classe ouvrière n'a pas disparu.
Lors du mouvement qui a suivi le meurtre de George Floyd aux États-Unis, est apparu une unité sans précédent entre les travailleurs blancs et noirs, avant qu'il ne soit envoyé dans le cul-de-sac avec Black Lives Matter. Le problème ici est que ces mouvements sont récupérés par des projets utopiques de réforme du capitalisme, sans jamais poser la question centrale du dépassement du capitalisme. Le néo-réformisme, avec sa propagande inter-classiste sur les droits bourgeois, la redistribution des richesses, les idéaux de justice sociale, le revenu de base universel, etc. est le nouveau visage du vieux réformisme qui a toujours contribué à contenir la lutte des classes. Petit-fils légitime des idéologies (stalinisme, trotskisme, maoïsme) produites par la contre-révolution et qui l'ont légitimée, le néo-réformisme a repris l'idée des vieilles revendications réformistes du programme minimum de la IIe Internationale pour recycler l'idée qu'il peut y avoir un capitalisme à visage humain ; qu'un autre monde est possible, mais sans révolution, c'est-à-dire sans abolir le rapport capital-salaire du travail.
Bien sûr, l'histoire - même récente - de la lutte des classes nous enseigne que de nouvelles formes de protestation sont possibles et que l'évolution de cette crise historique conduira à des mouvements toujours plus importants. Mais elle nous apprend aussi que tant que ces mouvements ne trouveront pas en leur sein une orientation révolutionnaire et internationaliste, le mouvement lui-même finira par s'étioler vers d'autres défaites stériles pour notre classe.
Nous invitons donc tous les éléments authentiquement révolutionnaires à prendre contact et à discuter avec nos camarades. Sur les traditions de la gauche communiste, nous offrons la plate-forme qui a émergé du bilan critique de deux siècles de luttes créatrices et de défaites tragiques de la classe ouvrière. De nombreux jeunes travailleurs du monde entier commencent à se rallier à nous afin de faire face aux défis brûlants auxquels nous sommes confrontés. Notre objectif est de contribuer à une nouvelle internationale, une direction politique révolutionnaire enracinée dans la classe ouvrière d'aujourd'hui, en préparation des luttes à venir.
Si vous avez également ces questions à cœur, parlons-en. L'heure est venue !
Tendance communiste internationaliste1er mai 2021
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